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BESANCON.

onger, avant la fin du IIIe siècle, à élever un temple chrétien à Besançon.

La première église construite sur l’emplacement de Saint-Jean demanda promptement des réparations, que l’évêque Léonce fit exécuter. Elle fut incendiée en 732 avec la ville, par les Sarrasins. Bernouin la releva, la pourvut de vases et d’ornements, décora d’or et de pierreries son principal autel, dans lequel il enferma de précieuses reliques.

En 811, l’empereur Charlemagne lui légua deux tables, l’une d’or et l’autre d’argent, qui furent longtemps conservées dans le trésor de la cathédrale[1].

En 1031, Hugues Ier fit d’importantes réparations, à cette église, et il en célébra de nouveau la dédicace le 9 des calendes d’octobre (11 septembre). Il l’enrichit aussi des vases sacrés, des ornements et des livres nécessaires.

En 1148, « l’église ayant été renouvelée par l’archevêque Humbert, le pape Eugène III en fit lui-même la dédicace le 3 des nones de mai (5 mai), en souvenir de la résurrection de Notre Seigneur et en l’honneur de la sainte Vierge. Plusieurs archevêques et évêques assistèrent à cette cérémonie.» (Bréviaire bisontin.)

Vers la fin du XIIe siècle, Saint-Jean fut encore en

  1. En 1642, le chapitre se trouva dans la nécessité de vendre la table d'or, dont on retira 9,253 livres