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MONUMENTS RELIGIEUX

Etienne[1], les restes des comtes de Bourgogne furent transportés à Saint-Jean et déposés au milieu de la nef principale, sous une large tombe, décorée de cette inscription :

palatinorum burgundionum
comitum aliorumque regii sanguinis
pretiosi cineres
ex basilica s. stephani
anno domin. mdclxxiv diruta,
ubi per sex retro sæcula delituerant,
in hanc s. joannis metropolim
solemni ritu eodem anno translati,
sub hoc tumulo
quiescunt[2].


La métropole étant devenue, en 1790, une paroisse, on fit enlever, avec toutes les pierres tumulaires, celle des comtes de Bourgogne, qui était un obstacle à la circulation. Ainsi disparut la dernière trace de ces comtes, dont l’existence se rattache à l’époque où la province puisa dans une noble indépendance le beau nom qu’elle porte.

Lors de la démolition de Saint-Etienne, on avait également transporté à Saint-Jean le saint suaire, qui a disparu dans la tourmente révolutionnaire. Deux fois par an, à Pâques et à l’Ascension, on accourait de tous les points de la province pour con-

  1. Voy. Précis, p.21
  2. Cette inscription renferme quelques erreurs qui ont été relevées par le P. André de Saint-Nicolas dans sa dissertation : De lapide suplchrali antiquis Burgundo-Sequanorum comitibus, etc. (Vesontione, Benoist, 1693; in-8o.)