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BESANCON.

templer cette relique vénérable. C’était des balcons que l’on voit encore à la tour du clocher qu’elle était exposée à la dévotion des pèlerins.

1678. Le sanctuaire de Saint-Jean, bâti sur le plan de celui de Saint-Clément à Rome, était placé sur une chapelle souterraine appelée Confession, souvenir certain des anciennes cryptes où étaient conservées, dans la primitive Eglise, les reliques des saints. La vénération des fidèles avait, dans les anciens, abrité sous les voûtes de cette Confession les restes de saint Ferréol, de saint Ferjeux, de saint Epiphane et de saint Isidore. Plusieurs marches conduisaient à l’autel, qui était fort élevé; mais cette disposition avait l’inconvénient de rétrécir le chœur, de l’obscurcir et de dérober le célébrant à la vue des fidèles. Tels furent les motifs qui déterminèrent, en 1678, le chapitre à abaisser le sanctuaire, et à le rendre de plain pied avec le chœur. Il est néanmoins regrettable que des raisons de convenance aient fait disparaître ces anciennes formes, auxquelles on attacheraient tant de prix aujourd'hui.

1683. Le 16 juin, Louis XIV visita la cathédrale, et fut reçu à la porte de l’église par le chapitre, revêtu de chapes, ayant à sa tête l’achevêque, qui présenta à Sa Majesté la grande croix d’or à baiser. Deux jours après, le roi et la reine vinrent visiter le saint suaire.

Antoine de Grammont, archevêque, a donné à l’église l’ostensoir d’or où l’on exposait le saint Sa-