Page:Guérin - Le Semeur de cendres, 1901.djvu/201

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Et ce brin d’herbe avec la perle qui le courbe,
Rit de ma plume où point une goutte de bourbe. »

Ayant dit, et soudain déchu de mon orgueil,
Je m’arrête et j’embrasse encor, d’un long coup d’œil,
Le grand jardin natal aux brillantes allées.
Derrière elle laissant les heures écoulées,
L’ombre plus courte atteint le milieu du cadran.
Chaque toit bleu chatoie au soleil comme un paon ;
Et tandis que le ciel de midi sur le sable
Épanche en flots de feu son urne intarissable,
Indifférente au drame obscur de mon esprit,
La nature féconde et forte me sourit.