Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Jour terne


Gris uniformément, humide et lourd d’ennui,
Le ciel verse un jour terne et qui n’est pas la nuit.
Cette pâleur n’a point l’attirance de l’ombre.
Le mystère croissant du crépuscule sombre
M’est cher ; — j’aime l’effroi de l’heure où les hiboux
Ont des cris menaçants ou plaintifs, en leurs trous
Écarquillant des yeux où le feu pourpre alterne,
Pareil à la clarté rouge d’une lanterne.
— Vous n’êtes point sans charme, ô moments ténébreux
Où le passant chancelle, égaré dans le creux