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Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/139

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décadence.

II


Ô Décadence ! Gloire !… — À nos aïeux antiques,
Frères, chantons en chœur de triomphaux cantiques !

— Stace ! Apulée, et toi, chèvre-pieds Martial,
Poëtes décadents ! Notre chant filial
Doit vibrer jusqu’à vous, nos ancêtres de Rome !
— Jusqu’à toi, Claudien ! — À toi, Juvénal, homme
Dont la colère a fait flamboyer sur César
Le formidable arrêt, terreur de Balthazar !
— Glorifions vos noms illustres, ô nos Maîtres !
Que notre gratitude, enclose au cœur des mètres
Retentissants, s’essore et vole à vos tombeaux
Chanter l’hymne pieux des poëtes nouveaux ;
Et répande à foison, sur vos cendres chéries,
Nos hommages, tressés en couronnes fleuries !