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préface

II

L'influence de Victor Hugo domine, comme chacun sait, tout le XIXe siècle y à tel point que pas un poète n'a pu s’y soustraire, — ce Victor Hugo, (a dit Balzac), « c'est un grand homme : n'en parlons plus... »

Pour l'influence de ces génies à prosodie facile — Lamartine et Alfred de Musset — dès longtemps elle n'est plus sensible : les scrupuleux artistes que sont les Parnassiens ont clos la bouche aux derniers valets de gloire de ces grands hommes, et ceux-là vraiment n'admiraient et ne pastichaient en ceux-ci que le versificateur équivoque — non le poète au grand cœur.

Sans prétendre à classifier[1], je noterai dès l'abord que deux maîtres, depuis quelque vingt ans, ont imposé leur esthétique a la jeune génération tout entière[2], et leurs procédés a bon nombre d’artistes estimables, mais

  1. Je passerai sous silence, comme se rattachant plutôt au grand mouvement de 1830, de superbes poëtes, comme Th. Gautier et Louis Bouilhet.
  2. Je ne veux parler que des poëtes.