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Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/234

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petits poemes.

Éveillez, brises matinales,
Les fraîches ardeurs virginales :
Amour, mène tes bacchanales
Sur l’herbe en fleur !

Avril : Sursum corda ! foin des vertus banales,
Et claquent nos baisers jusqu’à la Chandeleur !


Dans l’arbre, l’arbuste et la plante
Le vent du soir pleure à voix lente :
Il fait crier la croix tremblante
Sur les tombeaux,
Et loin du clocher, silhouette
Dans l’ombre que leur vol fouette,
L’ Angélus fait fuir la chouette
Et les corbeaux ;