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préface
de fils intellectuels du poëte se font gloire d’être des « névropathes. »
On le voit : malgré toute mon admiration pour le grand homme, je n'ai garde de voiler la pente périlleuse où aboutissent ses doctrines d’art.
Dans la poésie : Sensualité, M. Jean Moréas rédige, sans s'y conformer, le programme des outranciers du sensationnisme sombrant dans le réalisme absolu[1]
- « N’écoute plus l’archet plaintif qui se lamente
- « Comme un ramier mourant au fond des boulingrins ;
- « Ne tente plus l’essor des rêves pérégrins
- « Traînant des ailes d’or dans l’argile infamante !
- « Viens humer le fumet — et mordre à pleines dents
- « À la banalité suave de la vie,
- « Et dormir le sommeil de la bête assouvie,
- « Dédaigneux des splendeurs des songes transcendants ! »
Baudelaire n'a jamais poussé si avant ses théories matérialistes ; il est mystique jusqu'en la débauche, et ne perd jamais de vue son farouche idéal, lorsqu’il plonge
- ↑ M, Moréas n’est pas de ceux-là. Son récent recueil, les Syrtes, le place en deçà plutôt qu’au delà de Baudelaire. Ces vers sont d’une forme achevée et d’un sentiment souvent exquis.