Aller au contenu

Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
rosa mystica


— Va ! tu n’as pas dompté l’Esprit de la malice,
Et, dans le langoureux effluve des halliers,
Le Tentateur insinuant vers toi se glisse !

Le troublant souvenir de tes amours premiers,
(Idylle évaporée au cœur de la fillette,
Mais qui parfume encor les chemins coutumiers,)

S’éveille, Oint du Seigneur, en ton âme inquiète !



* *



N’avais-tu pas seize ans, quand l’Amour t’entraîna
Palpitant, en sa ronde folle ?
À toi l’enfant aimée à merci se donna…
L’oiseau se pose — et puis s’envole.