Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/109

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Entends, ô Khons-Hoptou ! L’homme s’agite et change.
Mais celui-là, mon fils, est digne de louange
        Qui se souvient et tout d’abord,
Ainsi qu’un voyageur la route poursuivie,
Contemple ce qui fut, ouvre l'œil sur sa vie
        Et veille en préparant sa mort.

Heureux dès sa naissance, heureux parmi les hommes,
Le Scribe satisfait dont les mains économes
        N’ont point connu les durs travaux ;
Qui, les genoux croisés, assis dans les écoles,
Médite, au bruit secret des prudentes paroles,
        Les leçons des maîtres rivaux.

Entends ! Comme un esclave enfermé dans la