Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/153

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Or, en ces temps, le mal, comme une lèpre impure
Qui s’accroît sans relâche et s’irrite et suppure,
Ayant rongé le cœur d’Israël, et ses yeux
S’étant, loin d'lahvé, tournés vers d’autres Dieux,
Vers ceux de Kenaan et ceux de l’Emorite,
Le Fort avait poussé sur la race proscrite
L’ouragan toujours prêt des châtiments anciens.
Et les fils des tribus erraient, tels que des chiens
Vagabonds, pleins d’effroi, nourris de choses viles,
Des champs abandonnés aux carrefours des villes
Que broyait Iabin, roi dans Haçor. Son bras
Avait, en le fauchant, laissé le sol plus ras
Qu’après l’irruption des noires sauterelles.
Et ses bandes étaient sans nombre ; et derrière elles,
Avec un bruit pareil au fracas de la mer,
Traînaient cent