Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/182

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Fils de David, salut ! La terre est ton partage.
Du Hermon à Séir, et du Fleuve au Torrent,
D’Aram à Miçraïm s’étend ton héritage.

Les pentes des coteaux et le sol odorant,
Les monts, les vallons frais, les enclos et les friches
Fleurissent pour toi seul, ô Roi superbe et grand !

Tour à tour les pays, plus vastes ou plus riches,
T’apportent leurs tributs, l’orge avec le blé mûr,
La viande des bœufs gras avec la chair des biches.

Tout ce qui germe et croît et tout animal pur,
Toute bête des champs ou des bois qui rumine
Et d’un ongle fendu frappe le terrain dur ;

Tout poisson écaillé des lacs ou d’eau marine,
Et tout oiseau du ciel, s’entasse, chaque soir,
Aux tables du festin que ta face illumine.

Scharôn est ton grenier. Hebron est ton pressoir ;
Mais Ierouschalaïm, le cœur de ton royaume,
S’ouvre aux biens étrangers ainsi qu’un réservoir.