Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/198

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Or, sous le ciel ardent, les murs de brique rose
Étincelaient ; le vent chantait dans les palmiers ;
La fraîche Dammeseq, comme une fleur éclose,
Enivrait le vallon des parfums coutumiers.

Et les eaux murmuraient, et les sources prochaines
D’un fluide cristal emplissaient les viviers ;
Et les souffles du nord berçaient de leurs haleines
La vigne enveloppante aux troncs des oliviers.

Mais dans le palais blanc dressé sur la terrasse,
Voici que Bèn-Hadad souffre et ferme ses yeux.
Le Roi de Dammeseq gît. Un mal le terrasse,
Inconnu des devins et rebelle à ses Dieux.