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Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/206

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Reine, n’exulte plus ! Babel, ton jour viendra !
Et la Prostituée orgueilleuse sera
Comme une femme impure après sa délivrance.
Et les Princes contre elle élèveront leur main ;
Et ceux qui la verront à l’angle du chemin,
En la méconnaissant, riront de sa souffrance.

Car voici qu’Élohim se souvient du captif
Et de son serviteur. Peuple, sois attentif !
Écoute, Iehouda ! Terres, ouvrez l’oreille !
Vous, montagnes, torrents, îles, flots de la mer !
O fille de Ziôn, tressaille dans ta chair,
Telle qu’au chant du coq la vierge qui sommeille !

Parole d’Iahvé : Je suis le Dieu vivant
Qui commande à l’abîme et parle dans le vent.
La lune, sous mes pieds, comme une pâle lampe,
Disparaît ; le soleil est l’œil de ma splendeur ;
La tempête est mon souffle et dans la profondeur
L’éclair est sous mes pieds comme un serpent qui rampe.

Parmi les nations, mon alliance a lui
Pour Israël ; mon arc s’est étendu sur lui
Et mon bras, dans ses temps, a semé les miracles,
Jusqu’au jour où mon peuple indigne et délaissé,
Sous les cyprès aigus, sur les monts, eut dressé
Les pierres de Baal devant mes tabernacles.

Les fils paieront sept fois le péché des