Page:Guerne - Les Siècles morts, II, 1893.djvu/136

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Tu t’anéantiras, honte et mépris des races,
Chair vouée en naissant à des bûchers voraces,
Bouc d’expiation plus vil que les pourceaux,
Sous ton or innombrable écroulé par monceaux !

Alors les nations, témoins des jours funestes,
De leurs pieds oublieux. Peuple, foulant les restes,
Tournant leurs yeux pensifs vers ton berceau maudit,
Hériteront du Dieu qu’Iehouda perdit,
Et dérobant ton feu pour allumer leurs lampes,
Des temples mensongers encombreront les rampes
Et crieront : — Il n’est plus pour l’infâme Israël
De part au Sacrifice et de place à l’Autel ! —