Page:Guerne - Les Siècles morts, II, 1893.djvu/214

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Mais inquiète et grave, au loin, la multitude,
Eteignant sa rumeur, rêvait et suivait Paul,
Et ne comprenant point, ouvrait son âme rude
Au gland qu’un vent d’espoir sème au hasard du sol.

Telle la vieille terre en sa profondeur sombre
Reçoit, sans le savoir, le germe inespéré ;
Et le chêne immortel couvre de sa grande ombre
La forêt tout entière et l’Univers sacré.