Page:Guerne - Les Siècles morts, II, 1893.djvu/215

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L’aube des jours futurs semblait déjà rougir
La terre où vaguement on entendait vagir,
En son obscur berceau, le siècle de l'Attente.
Et des lueurs saignaient dans l’ombre intermittente,
Fauves rayons glissant dans un ciel orageux ;
Et le Destin heurtait en d’effroyables jeux
L’Empire universel aux races révoltées.

Les écumes des temps, sur les mers infectées,
Des troubles profondeurs montaient par larges flots.
Les vents putrides, lourds, pleins de lointains sanglots,
Des quatre coins du monde apportaient jusqu’à Rome
Une âcre exhalaison de chair de bête et d’homme