Page:Guerne - Les Siècles morts, II, 1893.djvu/219

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Le Livre du Destin des siècles accomplis.
Je suis le Tout-Puissant, celui dont la venue
Fera s’ouvrir la terre et tressaillir la nue,
Quand, au terme des jours, tout œil reconnaîtra
Le Principe et la Fin en Celui qui viendra. —

Et le Voyant sentit le charbon prophétique
Brûler le sceau rompu de sa lèvre extatique,
Et l’infaillible Esprit le ravir ; et voilà
Qu’en l’angoissante nuit le grand Vieillard parla.
Et près des flots hurlants, debout sur le rivage,
Quatre Anges, attentifs à sa clameur sauvage,
Dans des clairons d’airain jetaient aux nations
Les quadruples échos des Révélations.


I

Moi, Jean, le serviteur, votre frère, qui reste
Comme un dernier témoin de l’aube manifeste,
Je dis : Le temps est proche et bienheureux celui
Pour qui la Vérité surnaturelle a lui !
Paix et grâce sur vous par l’éternelle Essence
Et par les sept Esprits adorant sa présence ;
Par Jésus-Christ, sauveur, le Premier-né des morts,
Prince des Rois, Soutien des Purs, Maître des Forts,
De qui le sang divin, répandu comme une ond