Page:Guerne - Les Siècles morts, II, 1893.djvu/77

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Vénérable héritier du nom des Atréides,
Pour son Père et sa Mère auguste il a construit
Des temples où l’encens, sur des trépieds splendides,
Parfume l’air du jour et l’ombre de la nuit.

Salut, ô Ptolémée, ô toi de qui la gloire
Fleurit en un beau chant, des siècles écouté ;
Toi qu’un hymne éloquent, digne de ta mémoire,
Unit aux Demi-Dieux dans l’Immortalité !


ARATOS.

Salut ! C’est par toi, Zeus, Père, que je commence,
Par toi qui, remplissant l’onde et le ciel ardent.
Apprends au laboureur le temps de la semence
Et le temps du voyage au nautonier prudent !
Affermissant le poids des mondes sur leurs bases,
Tu guides, en de clairs et propices chemins,
Les astres successifs qui règlent par leurs phases
L’année et les travaux et les jours des humains.
Muses, enseignez-moi la marche et l’apparence
Des étoiles qu’emporte un vaste mouvement !

Immobile au milieu de la circonférence,
Un axe, toujours sûr, soutient le firmament,
Et le Ciel entraîné roule. Hâtant leurs courses,
Par-dessus l’Océan, vers le Pôle