Page:Guerne - Les Siècles morts, III, 1897.djvu/125

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HYMNE PLATONICIEN


 
De quel nom te nommer, Sommet caché des choses,
Principe, Intelligence, Etre infini, sans nom,
Ô Suprême, ô Parfait, ô Bon, Cause des causes.
Du Désir à la Vie unique et pur chaînon ?

Ineffable, salut ! Essence incognoscible,
Ô Tout contenant tout, étendue invisible,
Dieu pensant et pensé par l’immense Univers !
Toi-même es l’origine et, comme une eau qui suinte
D’une même paroi coule en filets divers,
C’est de toi que filtra la pluralité sainte
Des Dieux dont la pensée organise en créant.
Père, qui donc es-tu ? Sur l’antique néant
Ton Verbe fit courir le souffle de la Vie.