Page:Guerne - Les Siècles morts, III, 1897.djvu/139

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PARMÉNAS.

Le tien, dont nul présent ne calme la fureur,
Qu’est-il donc ?


NARTHALOS.

                             Le seul Dieu, celui de l’Empereur.


PARMÉNAS.

Les miens ne sont-ils pas ceux qu’adoraient nos pères ?


NARTHALOS.

Laisse à leur noir destin nos ignorants aïeux.
Comme un phare éclatant les splendeurs éternelles
N’avaient pas lui, Jésus ! à leurs coupables yeux.
La nuit intérieure aveuglait leurs prunelles.
Mais depuis l’aube, enfin justement évincés
De leurs temples maudits, croules dans les ténèbres,
Les antiques démons sont pour jamais chassés
Et jonchent l’univers de leurs restes funèbres.


PARMÉNAS.

C’est avec ces débris et ces marbres impurs
Que des temples nouveaux vous construisez les murs.