Page:Guerne - Les Siècles morts, III, 1897.djvu/222

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Gonflés du sang des rois et des peuples serviles !
Enivrez-moi, combats, carnages, sacs des villes,
Ronflements d’incendie à l’horizon saignant,
Angoisseuses clameurs des vierges étreignant
De leurs bras convulsés un autel inutile !
Tempête, emporte-moi vers l’ombre où l’aigle hostile
Me reverra, vengeur des antiques mépris,
De l’Empire et de Rome insulter les débris
Et, comme un dur chasseur foule une bête immonde,
Meurtrir d’un pied sanglant le cadavre du monde !