Page:Guerne - Les Siècles morts, III, 1897.djvu/233

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L’Augusta très-divine est la sœur de l’aurore.
Elle est fraîche comme elle et comme elle se plaît,
Dès l’heure où l’horizon frissonne et se colore,
À fuir la chambre close où la nuit l’exilait.

Par les couloirs de marbre où filtre un jour bleuâtre.
Par l’escalier béant aux degrés smaragdins,
Par les salles où l’eau pleure aux bassins d’albâtre,
L’Augusta passe et va vers les secrets jardins.

Dans sa jeunesse heureuse et sa liberté brève,
Foulant la poudre d’or qui sable le chemin,
Seule dans la clarté palpitante, elle élève,
Comme un sceptre léger, une fleur dans sa main.