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À Louis Ménard.




HERMOGÉNÈS.

Du faîte illuminé des collines fleuries
Le soir religieux tombe sur les prairies ;
Aux dernières lueurs qui l’empourprent encor
Le fleuve languissant traîne de longs flots d’or
Et déjà dans les champs du firmament sans voiles
Dionysos conduit le troupeau des étoiles.
Amis, l’heure est propice et, les graves discours
Dans la nocturne paix déroulant mieux leur cours,
Il semble qu’une douce et céleste rosée
Du sage qui médite avive la pensée
Et que l’âme des Dieux errante dans les airs
D’un rayon plus subtil effleure l’univers.
En cet instant rapide et vague où s’accélère
Le vol silencieux d’Hermès crépusculaire,