de Constantinople, que d’une affaire particulière concernant la discipline, et dans laquelle le prêtre inculpé avait eu recours à Rome, comme il le pouvait d’après les canons du concile de Sardique. L’évêque de Rome, Pélage, était donc juge en dernier ressort dans cette affaire ; il l’était en vertu de la primauté accordée à son siége ; cette primauté avait été accordée à son siége à cause de saint Pierre ; le concile de Chalcédoine avait aussi, pour honorer saint Pierre, offert aux évêques de Rome le titre d’universels, comme nous l’apprend saint Grégoire. Mais il y a loin de là à une souveraineté de droit divin appartenant aux papes par succession de saint Pierre. Les ultramontains ont vu tout cela dans le texte ci-dessus de saint Grégoire ; mais ils ont soigneusement évité, pour atteindre leur but, de citer les autres textes qui déterminent le sens de ce dernier, et nous font connaître la vraie doctrine du saint pape.
Les ultramontains ont toujours usé de ce procédé dans leurs citations empruntées, soit aux conciles, soit aux Pères de l’Église.
Continuons la lettre de saint Grégoire :
« J’ai eu soin d’adresser à Votre Sainteté des copies de ces lettres. Quant au diacre qui, selon l’usage, est attaché à la suite des très pieux Empereurs pour les affaires ecclésiastiques, Pélage lui défendit de communiquer, à la messe, avec notre susdit coévêque. Suivant les traces de mon prédécesseur, j’ai écrit à notre coévêque des lettres dont j’ai cru devoir envoyer des copies à Votre Béatitude. Notre principale intention était, dans une affaire qui, à cause de son orgueil, trouble l’Église jusqu’en ses entrailles, de rappeler l’esprit de notre frère à la modestie, afin que, s’il ne voulait rien céder de la rigueur de son orgueil, nous pussions plus facilement, avec le secours de Dieu tout-puissant, traiter des moyens de le réprimer.
» Comme Votre Sainteté, que je vénère d’une manière particulière, le sait, ce titre d’Universel a été offert par le saint concile de Chalcédoine à l’évêque du siége apostolique dont