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PRÉFACE





Monsieur Champfleury a dit quelque part qu’en Normandie on pouvait compter presque autant de chansons que de pommes. Ceci est encore bien plus vrai de notre chère Bretagne.

Bien que le vent de la folie ignorante pousse les nouvelles générations a oublier les traditions esthétiques du passé, on chante encore cependant dans nos campagnes.

Ce qui a contribué a jeter quelque discrédit sur la chanson populaire bretonne, est ce fait, il semble, que désormais il est de bon ton en société, que la jeunesse se lamente sur quelques extraits d’opéra, ou gémisse quelques romances de café-concert, déplorables lamentations qui vous donnent envie de fuir. Et puis, il