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Page:Guillerm, Recueil de chants populaires bretons du pays de Cornouaille, 1905.djvu/4

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faut l’avouer, l’éducation musicale populaire laisse à désirer en Bretagne. On réagit, mais depuis peu.

Notre unique but est de collaborer au réveil du génie celtique en matière de chansons populaires, et vraiment la chose n’est pas aussi difficile qu’on se l’imagine. Il suffit d’un peu de bonne volonté, et de faire comprendre à notre entourage que tout ce qui vient de la Capitale n’est pas à louer ni à imiter. On nous traitera vraisemblablement de naïfs, laissons dire et rira bien qui rira le dernier. Quand nous avons des autorités telles que les Bourgault-Ducoudray, les Tiersot, les Pierre Aubry, les savants professeurs du Conservatoire et de la Schola Cantorum avec nous, nous pouvons sans hésiter croire que l’œuvre du chant populaire mérite une place honorable dans l’éducation.

Bretons, chers compatriotes, les musiciens de renom, à l’envi, proclament la beauté pure, calme et idéale de nos chansons bretonnes, pourquoi ne pas cultiver ces mélopées qui sont comme l’expression de nos sentiments intimes et du caractère si noble de notre race ?

On a répété et redit mille fois que la musique bretonne est triste. Rien n’est plus faux. Elle est expressive et rend tous les sentiments selon les circonstances, mais il est bon de connaître la langue des