Page:Guillot - Le dit des rues de Paris (1300), préface, notes et glossaire de Mareuse, 1875.djvu/78

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Il y demeure un gentis-hon.
Par la rue Jehan-Tiſon[1]
N’avoie talent de proier,
Mès par la crois de Tiroüer[2]
Ving en la rue de Neele[3] ;

    moines du Prieuré de Daveron, près Poissy. Au quinzième siècle, elle prit le nom de rue Bailleul, du nom, d’un clerc des comptes qui l’habitait.

  1. Du Fossé-Saint-Germain à la rue Daveron.

    Le nom de cette rue vient d’un membre de la famille Tison, qui y avait un hôtel.

  2. De la rue de l’Arbre-Sel à la rue des Poulies.

    La Croix du Trahoir, qui a donné son nom à cette rue, se trouvait au coin de la rue de l’Arbre-Sec. C’est devant cette croix que se faisaient les exécutions capitales. Cette voie publique est réunie depuis longtemps à la rue Saint-Honoré.

  3. De la rue Crois-de-Tirouer à l’enceinte.

    Elle longeait l’hôtel que Jean de Nesle avait fait construire près de là. Plus tard, l’hôtel étant devenu la propriété de Jean de Luxembourg, roi de Bohême, elle s’appela rue de Bohême.

    L’hôtel étant passé, sous Charles VI, entre les mains du duc d’Orléans, elle prit le nom de rue d’Orléans, qu’elle porte encore aujourd’hui. Au seizième siècle, l’hôtel devint la propriété de ces religieuses, et la rue fut appelée rue des Filles-Pénitentes.