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Page:Guimet - Promenades japonaises, 1880.djvu/137

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XVI

SHIBA


os djinrikis nous mènent au parc de Shiba en passant par celui d’Ouéno.

Ce n’est pas la route directe, mais Matsmoto est prévoyant et, comme il nous a promis de nous faire dîner ce soir à la japonaise, il pense que nos estomacs ne seront pas fâchés de se lester au préalable d’un lunch à l’européenne.

Or il y a justement à Ouéno un restaurant des plus civilisés où l’on trouve des chaises, des fourchettes et des vraies côtelettes de vrai mouton.

Le restaurant tenu par des Japonais est placé dans un jardin où l’art a déformé la nature au point qu’on se demande si ce sont des joujoux ou des arbres qu’on a sous les yeux.

La vue y est superbe, et le temps clair nous permet de voir dans le lointain les quatre-vingt-six marches de l’escalier d’Atago adossé aux collines de Shiba et que nous allons visiter.