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XIX

ÇA SE COMPLIQUE


endant que nos amoureux organisaient sur le lac du jardin un service régulier de paquebots en papier, Sonoïké se désespérait de voir sa fille perdre de nouveau la santé.

Il pensa que le grand air amènerait quelque amélioration et envoya Mmégaé et Matsoué chez une vieille tante qui habitait un superbe château dans un des pays les plus pittoresques des environs de Kioto.

Cette tante avait été dame d’honneur de l’Impératrice et tout se faisait chez elle avec un cérémonial princier.

Mais ni la beauté du paysage, ni les joies d’une politesse dont les rites dirigent tous les actes et occupent tous les instants, ne purent arriver à distraire la jeune fille.

Elle devint de plus en plus triste. Et, comme si sa maladie était contagieuse, sa suivante, Matsoué, se mit aussi à pleurer et gémir au milieu des splendeurs qu’on multipliait autour des deux invitées.