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Page:Guimet - Promenades japonaises, 1880.djvu/190

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Restent trois types :

Le Coréen, pommettes saillantes, face en losange, œil bridé, teint jaune, membres grêles, taille minime. C’est le dernier venu ; amené sans doute par la conquête, il est dominateur et guerrier. Les grands seigneurs qui ne sont pas de la race des dieux sont Coréens. C’est ce type étroit qu’on rencontre le plus souvent parmi les jeunes Japonais que le Mikado envoie en Europe et en Amérique.

Le Chinois : c’est un Coréen grandi et anobli. L’œil est moins, bridé, la joue plus remplie, le teint gris. Il est de préférence commerçant et agriculteur. Il est venu au Japon à toutes les époques et généralement dans les périodes pacifiques, attiré par les échanges et le besoin de coloniser.

Comment appeler le troisième type ? Celui qu’on trouve sur les peintures les plus anciennes, celui qu’on donne aux dieux, celui qu’on ne voit qu’au Japon ?

Eh parbleu, c’est le type japonais ! Autochtone peut-être, très ancien à coup sûr. Gracieux comme l’Annamite, élégant comme l’Indien, noble comme le Sémite, on le trouve chez les plus anciennes familles,