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Page:Guinault - Un républicain au village (1876).pdf/22

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ternitè : mais celui qui attendait l’heure de la défaillance s’est jeté sur lui et lui a remis ses entraves.

Encore une fois, le peuple appelle à son aide la République, et la République accepte de réparer les maux causés par l’empire, ne reculant même pas pour sauver la France devant les souillures des hypocrites qui la chargent de leurs propres crimes. Le peuple se laissera-t-il encore enchaîner ?

— Non ! il faut que ça finisse, dit le garçon de la mère Mathieu.

Cela finira quand vous voudrez, mes amis, votre sort est entre vos mains, par ce don que vous avez reçu de la République.

Le suffrage universel.

N’agissez pas comme des enfants qui se blessent avec le couteau qu’ils ont dans les mains. Vous venez de recevoir une rude leçon : le malheureux oui du fameux plébiscite, jeté dans l’urne, par ignorance ou par indifférence, a causé nos affreux malheurs.

— Ah bien ! s’écria mon homme, moi d’abord je ne vote plus ; comme ça je ne ferai pas de bêtises.

— Ce serait une grande faute, mon ami, vous manqueriez à votre devoir de citoyen : celui qui supprime ses devoirs, supprime par cela même ses droits. Ce serait du reste, laisser le champ libre à l’ennemi et travailler avec lui à votre propre perte.

— Tiens ! c’est vrai, ma foi ! c’est comme si, étant mi-