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Page:Guindon - En Mocassins, 1920.djvu/13

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les hurons-iroquois

ces vierges et la honte qui les a fait abolir, honorent également l’idéal moral des Cinq-Nations.

ARTS — TRAVAIL — BIENSÉANCE.

Demi-civilisés et barbares plutôt que sauvages, les Hurons-Iroquois vivent en villages, cultivent des champs et récoltent ce qu’il leur faut pour se nourrir. Travaillant peu, mais se contentant du juste nécessaire, ils ont toujours de quoi vivre. Ils en ont même de reste : la péninsule huronne est le grenier des Algonquins qui viennent y échanger leur poisson pour du maïs.[1]

M. de Tracy (1666) trouve leurs bourgs si remplis de vivres, d’ustensiles et de toutes sortes de commodités et de meubles, que rien ne leur manque. Ils ont dans leurs cabanes et leurs réservoirs de quoi nourrir tout le Canada pendant deux ans.[2]

Il est à remarquer qu’il s’agit ici de la seule nation des Agniers qui habitait quatre villages.

En 1687, le marquis de Denonville brûle aux Tsonnontouans 400,000 minots de maïs, et leur tue un nombre prodigieux de cochons.[3] En 1696, M. de Frontenac constate que les champs défrichés et cultivés, s’étendent jusqu’à une lieue et demie et

  1. Voir Relation de 1636, et Sagard : « Hist. du Can. », p. 396.
  2. M. M. de l’Incarn. : « Lettres », 12 nov. 1666.
  3. Les cochons furent importés d’Europe.