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Page:Guiraud - Chants hellènes, 1824.djvu/11

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C’est à la délivrance de ces deux jeunes Grecs que sera consacré le produit de cet ouvrage. Le dévouement de conscience, la constance dans le sentiment d’une foi quelconque, sont des vertus trop rares en ce moment pour ne pas les honorer et les secourir là où elles se présentent. Il faut le dire à la civilisation européenne rendue molle et égoïste par une longue prospérité, c’est encore l’Orient, ce sont encore ces contrées héroïques qui ressuscitent les premières ces grands exemples que l’Occident n’a guère fait qu’imiter. Une chose singulière à remarquer dans la destinée de la Grèce, c’est que cette nation existe d’une manière éclatante et supérieure, ou disparaît sans garder aucune trace de sa grandeur, aucun débris de sa puissance. Elle est, ou n’est pas. La voici maintenant qui se réveille après un sommeil de près de vingt siècles. Il ne s’agit plus de