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Page:Guiraud - Chants hellènes, 1824.djvu/32

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BYRON


Ses mains en ton honneur relèveront ses temples :
Entends crier vers toi tout son peuple éperdu ;
Tu lui lègues ton nom, ta lyre, tes exemples :
Tu lLa Grèce ne t’a point perdu.

Dès long-temps sa vertu que l’Europe abandonne
Lutte avec les secours que le passé lui donne ;
Elle fait un appel à ses morts éclatans,
Et quand vient le péril, ces morts auxiliaires,
Accourus de leur tombe autour de ses bannières,
Viennent compter encor parmi ses combattans.

Tous leurs fils avec eux marchent pleins d’assurance :
Riga fait retentir l’hymne de délivrance[1],
La croix de Constantin redescend dans les airs.
Oui, les grands dévouemens ne sont jamais stériles ;
C’est comme un bouclier qui s’étend sur les villes :
C’est l’ombre de Codrus peuplant ses rangs déserts.
Ô Grèce ! il t’en souvient ; sur la terre et les mers
Qui vainquit le grand roi ? Les morts des Thermopyles.

Byron aussi vaincra…. Son nom déjà sacré,
Se mêle aux chants guerriers que l’enfance répète ;

  1. On connaît le chant du malheureux Riga, que les Grecs répètent encore.