Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/20

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tion des eaux-aux-jambes en vaccin, je crois que la vaccine vient de la variole, je crois que le point de départ de la vaccine est dans l’homme lui-même ; » mais les auteurs de cette idée ont été depuis convaincus comme tous ceux qui la partageaient, et la lumière de la vérité a remplacé les ténèbres de leur erreur.

Beaucoup d’autres opinions ont encore été émises au sujet des causes du cow-pox et n’ont fait qu’augmenter l’incertitude qui régnait déjà sur son origine.

On en était arrivé à ce point de ne plus savoir de quel côté diriger les investigations pour trouver la source de la vaccine, lorsqu’au printemps de 1860 éclata tout-à-coup à Rieumes, non loin de Toulouse, une épizootie parmi l’espèce chevaline. M. Sarrans, vétérinaire exerçant sa profession dans ce petit bourg, eut occasion de l’observer attentivement et fit bientôt paraître un tableau contenant la liste de ses principaux caractères. Sur chaque individu la maladie débutait par un état général de malaise avec apparition de fièvre, peu intense il est vrai, mais ne cessant qu’aux premières manifestations des symptômes. Ceux-ci consistaient en des engorgements des jarrets qui devenaient rouges, chauds, douloureux, se recouvraient çà et là de petites pustules à forme caractéristique et faisaient boiter l’animal. Cet état de choses durait de trois à cinq jours, et au bout de ce temps commençait la deuxième période de l’affection. Elle se traduisait par un écoulement purulent des régions où était le siége des pustules, des jarrets, du pli du paturon ; écoulement qui, à mesure qu’il s’effectuait, faisait diminuer les