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Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/25

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pratiqué par des mains différentes, le cow-pox était inconnu. La conclusion qu’il en tirait, c’est que la vaccine n’était pas spontanée chez la vache, qu’elle ne pouvait venir que du cheval et que, par conséquent, sans chevaux, sans grease, sans palefreniers, sans maréchaux, il n’y avait pas de cow-pox possible. À l’opinion de Jenner objectera-t-on que la vaccine de la vache n’a pas sa source dans le grease ? qu’importe, pourvu qu’elle soit chez le cheval, et pour une erreur aussi insignifiante, qui ne porte peut-être que sur le nom de la maladie, est-il permis d’un seul coup, et sans raison plausible, d’abolir le résultat des observations d’un homme aussi autorisé que Jenner ? Nous nous refusons formellement à le croire. Qu’on dise que Jenner était du vieux temps, d’une vieille époque, où les hommes ne pensaient pas comme ceux de ce siècle, et nous répondrons simplement de jeter un coup d’œil sur son trône de gloire.

Simmons n’a pas osé se prononcer sur la spontanéité du cow-pox, et cependant il était convaincu de son existence.

Pearson a été plus affirmatif sur ce point et a prétendu qu’il s’était manifesté bien souvent dans des fermes où le soin des vaches et des chevaux était pratiqué par des mains différentes, où il n’existait pas même de chevaux.

Sacco convient qu’on l’a trouvé sur des vaches isolées et sans qu’elles aient eu de contact avec des chevaux sains ni malades.

M. Héring, de Stuttgard, et M. Robert Ceely, d’Aylesbury, prétendent avoir observé des cas semblables. Nous pourrions en dire autant des docteurs Hellis et Levasseur. Mais tous ces prétendus cas de spontanéité de la vaccine