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Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/26

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chez la vache ne nous paraissent pas suffisamment démontrés ; car, en se basant sur la subtilité du virus vaccin, sur le peu de prudence qu’ont les palefreniers, sur le nombre de l’espèce chevaline, et enfin, sur le mode de propagation des virus, il serait toujours possible d’admettre la contagion. Et puis, à l’époque où ces observations ont été faites, la découverte de M. Lafosse n’avait pas encore eu lieu ; on doutait que le cheval eût une maladie capable de faire développer le cow-pox, et c’est pourquoi on était naturellement porté ià admettre sa spontanéité, à se laisser aller aux illusions.

À partir de 1860, la maladie vaccinoïde ou vaccinale du cheval était connue ; dès ce moment, ces illusions n’étaient plus possibles, le cheval avait une maladie capable de donner la vaccine à la vache : la vaccinogène était la source du cow-pox.

Mais, nous dira-t-on, de ce que la vaccine peut prendre son origine dans l’affection pustuleuse du cheval, est-ce une raison pour nier sa spontanéité d’une manière absolue ? Ce n’est là qu’une conséquence secondaire des preuves que nous avons à fournir contre elle.

En examinant les cas de cow-pox spontané enregistrés jusqu’à nos jours, on voit qu’à l’exception d’un seul observé par Numan, d’Utrecht, tous ont eu lieu chez la vache. Aussi était-il généralement admis que le bœuf et le taureau ne pouvaient le contracter que par inoculation.

Et s’il en est ainsi, ce que toutes les observations ont jusqu’ici prouvé, est-il possible d’admettre que le sexe, la gestation et la lactation produisent dans l’organisme de la vache des modifications constitutionnelles et physiologiques favori-