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DU VIRUS VACCIN.

On est convenu d’appeler vaccin la matière fournie par les pustules à leur période de sécrétion, susceptible de reproduire la maladie qui lui a donné naissance.

Dans la pustule, le vaccin occupe les cellules du corps réticulaire de la peau, ce qui fait qu’il ne peut sortir totalement lorsqu’on la pique au début ; plus tard, ces cellules se détruisent et il n’en est plus de même.

Pour être de bonne qualité, le vaccin doit être limpide, un peu visqueux, inodore, d’une saveur âcre et salée, de couleur brillante argentée, filant, doit adhérer à la lancette avec laquelle on l’inocule, se dessécher promptement à l’air et présenter alors un aspect gommeux, raidir les fils sur lesquels il se dessèche, se mélanger difficilement avec le sang, et enfin ne doit sortir qu’avec lenteur de la pustule qui le renferme et former globule à sa sortie.

Telles sont les propriétés physiques d’un bon vaccin, du vaccin jusqu’au dernier jour de la période de sécrétion.

La chimie ne nous a donné que des notions très peu satisfaisantes sur sa composition : elle n’y a trouvé que de l’eau et de l’albumine.

Dernièrement, M. Chauveau, professeur d’anatomie à l’École vétérinaire de Lyon, a démontré, dans un excellent mémoire couronné par l’Académie des sciences, que la partie active du vaccin réside dans des espèces de granulations solides qui, desséchées et mouillées ensuite, reprennent leurs propriétés premières. En outre que si, au moment