Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/33

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où commence à se développer la pustule vaccinale, on vient à l’extraire, il se forme une éruption générale.

À sa naissance, lorsqu’elle n’est encore qu’à l’état de bouton, la pustule vaccinale a déjà du vaccin, et même de la meilleure qualité ; mais il est encore si peu abondant, que la vue ne peut le découvrir. Cet état de choses ne persiste pas longtemps, car si on pique un bouton de vaccine vers le commencement de la période de sécrétion, on voit bientôt paraître un liquide clair, limpide, diaphane, qui s’amasse peu à peu à la surface de la pustule, en gouttelettes arrondies et brillantes comme une espèce de rosée : c’est le fluide ou virus vaccin.

Aussitôt formé, il est doué de toute son activité et la conserve jusqu’à ce qu’il se concrète, se transforme en une matière purulente ; c’est alors que les cellules du corps rétitulaire détruites ne font plus obstacle à son complet écoulement, si l’on vient à piquer la pustule. À ce moment, et presque tout d’un coup, ses facultés préservatrices cessent.

L’air et l’eau, comme l’ont démontré les expériences de M. Chauveau, ne nuisent pas à l’action du vaccin ; mais les chlorures l’altèrent et le détruisent, pourvu toutefois que le mélange soit bien fait et un peu prolongé. Il ne nous paraît pas impossible qu’à la longue l’air et l’eau puissent cependant produire les mêmes effets que les chlorures. La lumière, le froid, la chaleur, etc., détruisent aussi petit à petit les propriétés du vaccin, en sorte qu’il arrive un moment où il est tout au plus apte à communiquer la fausse vaccine, celle qui ne préserve pas de la petite vérole. En