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À MADAME DE LA PRADE

NÉE GUIRAUD


Qui ne sait par cœur, madame, les vers que vous rééditez ? Qui n’a cherché jadis, en passant la frontière de Savoie, « le pauvre petit qui partait pour la France » ?

..........Chante, pauvre petit !
Chante, tant que la vie est pour toi moins amère ;
Enfant, prends ta marmotte et ton léger trousseau :
Répète, en cheminant, les chansons de ta mère,
Quand ta mère chantait autour de ton berceau.

Mais, voilà que depuis bientôt quarante ans nos vieilles frontières ont disparu, et la légende créée par votre père demeure vivante comme au jour où il la rimait.