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LE PETIT SAVOYARD


« Tandis qu’en vos palais tout flatte votre envie,
À genoux sur le seuil, j’y pleure bien souvent.
Donnez : peu me suffit ; je ne suis qu’un enfant ;
Un petit sou me rend la vie.

« On m’a dit qu’à Paris je trouverais du pain :
Plusieurs ont raconté, dans nos forêts lointaines,
Qu’ici le riche aidait le pauvre dans ses peines ;
Eh bien ! moi, je suis pauvre, et je vous tends la main.

« Faites-moi gagner mon salaire :
Où me faut-il courir ? dites, j’y volerai.
Ma voix tremble de froid : eh bien ! je chanterai.
Si mes chansons peuvent vous plaire.