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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/136

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À son grand étonnement, elles demeurèrent immobiles.

Il jeta un coup d’œil sur le baromètre : l’aéroscaphe commençait à tomber d’une chute verticale et lourde.

Sans chercher à s’expliquer les raisons de l’immobilisation des appareils, Alban se précipita sur la roue du liquéfacteur : le gaz recommença à fuser par les tubes adducteurs ; l’enveloppe de l’aérostat se regonfla ; la Princesse des Airs reprit son mouvement ascensionnel.

Alban avait senti une sueur froide perler à son front.

Le danger d’une chute était momentanément écarté.

Mais il fallait découvrir, à tout prix, la cause de l’immobilisation des ailes.

Sans prévenir d’abord les deux femmes qu’il craignait d’effrayer, Alban commença par inspecter, soigneusement, la machinerie intérieure.

Les hélices, les moteurs, le gouvernail étaient en parfait état.

Il poussa la porte extérieure, s’engagea sur la passerelle, d’où il se hissa sur la plate-forme de la coque, immédiatement au-dessous de l’aérostat.

À sa droite et à sa gauche, il voyait les ailes, pendre inertes, comme paralysées.

La construction de ces ailes lui avait demandé un travail considérable.

Il leur avait donné, en les construisant, les