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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/179

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lui attribuaient dans la disparition du fils de son ami.

Il ne décolérait plus.

D’un bout de la journée à l’autre, il jurait et tempêtait.

M. Van der Schoppen, et surtout Jonathan, ne l’approchaient plus qu’avec mille précautions.

Évidemment, et quoique, par orgueil, M. Bouldu ne voulût pas en convenir, un revirement se produisait lentement dans son esprit.

Il devait regretter la précipitation et l’injustice dont il avait fait preuve envers son vieil ami, le docteur Rabican.

Jonathan Alcott, qui connaissait admirablement le caractère de son maître, et devinait ce qui se passait en lui, s’émut beaucoup de ces symptômes.

Il en tira la conclusion qu’une réconciliation inopinée de son maître avec le docteur pouvait se produire d’un jour à l’autre.

M. Bouldu avait cela de bon, qu’il se réconciliait aussi vite qu’il s’était fâché.

La perspective d’un raccommodement entre les deux camarades donna beaucoup à réfléchir à l’Américain.

Qu’ils pussent se parler, seulement pendant un quart d’heure, sur le ton de l’ancienne cordialité, et il était perdu.

Jonathan savait que, dans ce cas, la vengeance de M. Bouldu serait terrible.