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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/48

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C’est alors que Jonathan intervint, prit à témoin M. Bouldu de l’antériotité de sa trouvaille et accusa nettement l’acrobate de l’avoir dépouillé.

M. Bouldu, après avoir hésité, prit violemment le parti de l’Américain.

Une scène terrible eut lieu, au cours de laquelle le laboratoire fut presque saccagé. Alban dut céder la place ; et toutes les tentatives que le docteur Rabican fit près de son ami, pour rétablir la vérité, furent inutiles.

C’est alors qu’avait commencé la brouille entre le médecin et le météorologiste.

Jonathan Alcott, resté maître de la place, n’était pourtant pas sans inquiétudes.

Il se sentait un adversaire redoutable dans la personne du jeune Yvon Bouldu, qui le détestait d’instinct, ne lui adressait que rarement la parole, et agissait en toutes choses de façon à le contrecarrer dans ses intrigues.

Jonathan sentait bien le péril de sa situation, et il n’en était que plus acharné dans sa haine contre Molifer et contre le docteur Rabican, auquel il en voulait tout spécialement.

M. Bouldu fut tiré de l’état d’irritation qui l’empêchait, cet après-midi-là, de se livrer à aucun travail, par la visite de son ami, le professeur Van der Schoppen, l’apôtre de la kinésithérapie.

L’honorable professeur répondait assez bien, comme physique, au type caricatural de l’uni-