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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/97

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– D’ailleurs, marmonna-t-il, s’il fait un mouvement, ce sera tant pis pour lui !

Et Jonathan vérifia, d’un geste, la présence d’un long couteau à virole dans la poche de son veston de cuir.

Le péril le plus sérieux venait du chien de garde.

Mais Jonathan avait prévu le cas.

Très adroitement, il lança, par-dessus la palissade, une douzaine de boulettes de viande fortement assaisonnées de strychnine.

Puis, anxieusement, il attendit.

Un quart d’heure s’était à peine écoulé, qu’il perçut un aboi sourd, une sorte de râle, qui lui prouvait le succès de sa tentative d’empoisonnement.

Par prudence, il laissa s’écouler encore un quart d’heure avant de risquer l’escalade de la clôture.

C’est à ce moment qu’il faillit se heurter contre Ludovic.

Il reconnut très bien l’enfant, devina immédiatement le motif qui le guidait, et le vit escalader la palissade.

D’abord, le Yankee se réjouit du hasard qui lui livrait ainsi le fils d’un de ses ennemis.

– Le petit sera écrabouillé en même temps que les autres, ricana-t-il… Le docteur en fera une maladie. Il sera peut-être un peu moins fier après cette aventure… Il est très heureux que ma strychnine ait déjà opéré sur le chien. Le