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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/98

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jeune Ludovic n’éprouva aucune difficulté à choisir une cachette à sa convenance dans l’intérieur de la machine.

Telle fut la première pensée de Jonathan ; mais, dans sa joie, il avait oublié une chose :

L’enfant, caché dans l’intérieur de la coque de l’aéroscaphe, le verrait et l’entendrait.

Il pourrait devenir plus tard, s’il en réchappait, un témoin gênant et irréfutable.

Le Yankee demeurait très perplexe…

À la fin, il se décida.

– Je vais faire le moins de bruit possible, se dit-il… Si le petit bouge ou crie, j’ai mon couteau !… Je cache son corps dans une des soutes, l’écrabouillement total de la machine expliquera tout naturellement cet accident… Mais, il ne bougera pas. Il doit avoir trop peur de son père et d’Alban… En tout cas, je risque l’aventure !…

Cette décision prise, l’Américain se hissa péniblement au-dessus de l’enceinte de planches, grimpa sur la plate-forme de la coque, et alla droit à la partie la plus vulnérable de l’appareil.

Il lui eût fallu trop de temps et trop de travail pour fausser les hélices.

Une déchirure à l’enveloppe de l’aérostat eût été constatée et réparée, séance tenante, lors du gonflement.

Il s’attaqua donc aux tringles d’acier qui reliaient les ailes – les planeurs – aux machines motrices, et il les lima à l’articulation même de la bielle, d’une construction spéciale, qui com-