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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - De roc en roc, 1900.djvu/81

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« Les oiseaux qui volètent à travers le jardin, viennent sans façon se poser sur ses bras et sur ses épaules, et ne s’envolent pas quand elle reprend sa course.

« Pendant que la mère s’étonne de ce nouveau miracle, son mari attiré par les cris des enfants, sort à son tour dans le jardin. Il est mis au courant de ce qui se passe, mais il refuse de croire à une pareille merveille.

« Le père de Serge est un homme qui s’inquiète facilement. La présence de la petite inconnue si légèrement vêtue, et qui court pieds nus dans la neige, sans se soucier du froid glacial qui a gelé même la mer, lui semble une incroyable extravagance.

« — La mère de cette enfant est une grande coupable, dit-il enfin, de la laisser sortir ainsi. Cette enfant va s’enrhumer gravement. Il est de notre devoir de la recueillir et de nous informer de ses parents. Allons, mes enfants, faites entrer votre petite camarade à la maison.

« Serge et Vera s’étonnent d’un pareil ordre.

« — Mais père, dit le petit garçon, si nous la faisons entrer dans l’habitation qui est chaude, elle fondra, notre petite amie, puisqu’elle est de neige.

« Le père hausse les épaules et répond :

« — Si vraiment elle était de neige, courrait-elle comme elle fait ?

« Vainement sa femme lui raconte à nouveau ce qui s’est passé. Il ne veut rien entendre, et lui--