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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/22

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procédions nous-mêmes au jugement et à l’interrogatoire. Il sera toujours temps de le remettre entre les mains de la justice… Je vais continuer à vous parler de ceux de ses crimes que vous ignorez encore… Jonathan Alcott – le docteur Rabican en témoignera – a été surpris par Alban, au moment où il essayait de franchir la palissade qui entourait les ateliers de la Princesse des Airs… Et voici, ajouta le jeune homme, en désignant, sur la table des pièces à conviction, une lime et un ciseau à froid, les outils dont il voulait se servir.

M. Bouldu n’en revenait pas de saisissement.

Il regrettait amèrement d’avoir imposé tant de fois silence à son fils, lorsque celui-ci voulait plaider la cause du docteur Rabican, et dire ce qu’il savait de l’Américain.

Il baissa la tête avec confusion.

Le professeur Van der Schoppen esquissa une grimace d’horreur et de dégoût, qu’en d’autres circonstances, tout le monde eût trouvée risible.

Yvon expliqua ensuite, avec une parfaite clarté, l’attentat de la veille : M. Bouldu chloroformé et le coffre-fort fracturé.

– Mais enfin, malheureux, s’écria le météorologiste avec plus de tristesse que de colère, pourquoi voulais-tu me voler ?

L’Américain, qui jusque-là était demeuré silencieux, se sentit ému du ton d’affliction paternelle de son vieux maître.

– Je ne voulais pas vous voler, répondit-il